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Clarifier
le dialogue entre les associatifs et les politiques
« Les rapports entre les associatifs et les
politiques ont été et sont toujours difficiles. L’action
associative et l’action politique portent toutes deux sur des questions
de vie collective. Il y a donc concurrence. Et celle-ci n’est pas près
de s’atténuer. En effet les textes légaux – comme la récente
et méconnue convention d’Aarhus - et les pratiques de la concertation
confèrent aux associatifs un pouvoir croissant de co-décision.
Les politiques sont menacés de perdre le privilège exclusif
de trancher. Ils le supportent mal, arguant que le suffrage universel
leur confère – et à eux seuls – la légitimité.
Comme les représentants de tous les corps intermédiaires,
les associatifs se sentent porteurs, eux aussi, d’une demande sociale
forte et de propositions imaginatives. Ils opposent le souhait – et
la richesse – d’une démocratie participative à la traditionnelle
démocratie représentative.
Pourtant les politiques gardent le pouvoir final de légiférer
et de décider de l’emploi de l’argent public. Comment concilier
tradition et réforme en cours ?
Les associatifs doivent respecter les politiques pour ce qu’ils sont
: les élus du peuple ayant la responsabilité finale de
la décision.
Mais ils doivent leur tenir un langage clair : exprimer en termes opérationnels
les souhaits de leurs adhérents. Formulons des propositions concrètes
et utilisables. Conséquence : acceptons que les politiques récupèrent
nos bonnes idées. Ils sont là pour ça… »
(reproduction d’une partie de l’Editorial paru dans le mensuel d’information
«Liaison » de juin 2003 d’Ile-de-France Environnement, avec
l’aimable autorisation de son auteur : le Président Marc Ambroise-Rendu).
Nous souscrivons totalement à ces propos.
Pour autant, a l’échelon des communes, les politiques ne doivent
pas avoir le sentiment que les élus associatifs sont là
pour prendre leurs fauteuils aux prochaines élections. Il sont
là aussi pour être plus près des politiques pour
faire passer leurs messages, plus près aussi de l’information.
A eux de le comprendre.
D’ailleurs beaucoup l’ont compris et dans les communes qu’ils gèrent,
la co-décision en matière de protection de l’environnement
est bénéfique pour tous.
Le
Président
Jean-Claude GOAS.
La
Convention d’Aarhus
Il s’agit d’un texte légal, du nom de la localité danoise
où a été signé en juin 1998 un accord international
sur le sujet de l’accès à l’information, de la participation
aux décisions et du recours à la justice.
Ce texte a été rendu applicable en France par un
décret du 12 septembre 2002.
Il est dit notamment dans ce document de 28 pages que « Le public
doit avoir connaissance des procédures de participation au processus
décisionnel en matière d’environnement, y avoir librement
accès et savoir comment les utiliser ».
Le public, c’est-à-dire vous et moi, a donc la possibilité
d’engager des procédures de recours administratif ou judiciaire.
L’Etat doit y veiller. La démocratie d’aujourd’hui est telle que
la multiplication d’associations diverses et parfois pousuivant le même
but est devenue stérile… et superfétatoire !
Pour plus d’information
sur le décret, consulter le site officiel Legifrance ou le J.O.
221 du 21/09/02, ou tout, simplement faites-nous en la demande.
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